Introduction

Le besoin de normes et pratiques est impératif pour tous les organismes de conservation, peu importe où ils mènent leurs activités. La force du secteur de la conservation dépend de la gestion et de la
viabilité à long terme de ses organismes. En s’efforçant d’élaborer un ensemble cohérent de normes et pratiques, les organismes de conservation peuvent continuer de prospérer et de connaître le succès à perpétuité.

Le document Land Trust Standards and Practices présente les lignes directrices éthiques et techniques sous-jacentes à l’exploitation responsable d’un organisme de conservation. La Land Trust Alliance des États-Unis a publié en 2017 une version mise à jour du document qui s’appuyait sur les avis d’écologistes et de professionnels d’organismes de conservation de partout aux États-Unis. Ces nombreuses voix ont été d’une valeur inestimable tout au long du processus de révision.

Le Centre pour la conservation des terres reconnaît l’avantage d’utiliser un ensemble de normes et pratiques si rigoureusement élaboré pour veiller à ce que les pratiques du secteur au Canada
s’harmonisent avec les normes les plus récentes reconnues internationalement. Qui plus est, la mise à jour des États-Unis se devait d’être adaptée au contexte canadien. La consultation qui s’est déroulée durant 15 mois au sein du secteur de la conservation au Canada visait à créer des pratiques faciles à lire, accessibles et actuelles.

Le Centre pour la conservation des terres reconnaît que les pratiques émergentes, commel’apport des communautés autochtones, n’ont peut-être pas été pleinement étudiées et déterminées dans la
présente version. La portée de la révision de 2018 se limite à la mise à jour des Normes et pratiques des organismes de conservation du Canada en raison des révisions de 2017 apportées au document
américain (par lequel les Normes et pratiques des organismes de conservation du Canada sont autorisées et duquel elles découlent) et des changements aux lois canadiennes concernées. Étant
donné les ressources et le temps très limités dont dispose l'ancienne ADOCC, la question importante et émergente de l’apport des communautés autochtones n’a pu être étudiée adéquatement pour le moment.

Le Centre pour la conservation des terres reconnaît qu’à l’avenir, la façon dont les organismes de conservation travaillent avec les communautés autochtones sera hautement prioritairesur les plans
de la gouvernance et des activités du travail qu’entreprennent les organismes de conservation canadiens et que cette avenue devrait être étudiée davantage. Dans cette optique, le Centre pour la
conservation des terres encourage tous les organismes de conservation canadiens à activement tendre la main aux communautés autochtones et à en faire des partenaires lorsqu’ils entreprennent
leurs activités de conservation.

Bien que les Normes et pratiques des organismes de conservation du Canada soient principalement conçues pour les organismes de conservation ayant un statut d’organisme de bienfaisance, elles
constituent également d’importantes lignes directrices pour tout organisme ou toute organisation gouvernementale qui détiennent des terres ou des accords de conservation pour le bien du public.

La mise en application des Normes et pratiques des organismes de conservation du Canada aide les organismes de conservation à maintenir la confiance du public et à concevoir des programmes de
conservation des terres solides et efficaces. Gagner la confiance et le soutien de donateurs et des propriétaires fonciers est essentiel pour assurer la viabilité à long terme des organismes de
conservation, ce qui s’applique autant à chaque organisme qu’au secteur de la conservation dans son ensemble.